Ecrit et réalisé par Martin McDonagh
Avec : Colin Farrell, Woody Harrelson, Christopher Walken, Sam Rockwell...
Musique Originale : Carter Burwell
1h50
Sortie : 30 janvier 2013
7/10
Pour son 2nd long-métrage Martin McDonagh, réalisateur de
l’excellent Bons Baisers de Bruges (2008), prend un malin plaisir à déjouer les
codes du film d’action sur le ton de la comédie. Malgré quelques moments
confus, cette idée s’avère plutôt efficace.
Synopsis : Marty est un scénariste hollywoodien en
panne d’inspiration. Confronté à l’angoisse de la page blanche, il peine à
écrire son nouveau projet de film au titre prometteur : 7 PSYCHOPATHES. Son
meilleur ami Billy, comédien raté et kidnappeur de chiens à ses heures, décide
de l’aider en mettant sur sa route de véritables criminels. Un gangster obsédé
par l’idée de retrouver son Shih Tzu adoré, un mystérieux tueur masqué, un
serial-killer à la retraite et d’autres psychopathes du même acabit vont alors
très vite prouver à Marty que la réalité peut largement dépasser la fiction…
L’excellente 1ère scène est déjà révélatrice du contenu du
film : des discours et situations surréalistes, un humour bien dosé et une
petite touche d’action, de « combat à l’arme à feu » qui nous
rappelle esthétiquement un certain Quentin Tarantino. C’est à la suite de cette
scène que ce trouve le seul (petit) défaut du film. En effet, McDonagh se doit
de nous présenter les 7 psychopathes en plus du scénariste Marty (joué par
Colin Farrell). Même si chaque psychopathe est introduit de manière parfois
touchante, parfois drôle (et souvent les deux), on finit par s’ennuyer de ces
30 minutes d’exposition. Néanmoins chaque personnage est joué très justement
voir même excellemment (mention spéciale à un Sam Rockwell totalement déjanté).
Ce léger parfum d’ennui se dissipe très rapidement notamment
par ce qui fait l’intérêt du film : le flirt avec les codes du film
d’action « pur », ce qui procure énormément de surprise jusqu’à la
dernière minute. Par exemple, alors que dans tout film d’action le héro se
battrait pour finir avec une femme, ici tous les personnages féminins passent
aux 2nd plan, à la limite de la figuration, du début à la fin. Tous les thèmes
importants sont traités par tous les moyens possibles autres que l’action, que
ce soit par l’humour, des dialogues très efficients, un travail sur la
psychologie des personnages abouti. McDonagh réalise une fin en apothéose, en
prenant à contrepied les idées selon lesquelles les gentils et les méchants
s’affrontent dans un spectacle « éblouissant » d’effets spéciaux.
Petit bémol tout de même, qui ne vient pas du film en
lui-même mais de la bande-annonce qui nous montre une idée absolument fausse de
ce divertissement jouissif offert par McDonagh. Allez-y sans vous fiez à celle-ci.
Alexis D.
Marty (Colin Farrell), Hans (Christopher Walken), Billy (Sam Rockwell)
Kaya (Abbie Cornish), Billy (Sam Rockwell), Marty (Colin Farrell)
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