Réalisé par Tom Hopper
Ecrit par Bill Nicholson
D'après le roman de Victor Hugo
Avec : Hugh Jackman, Anne Hathaway, Russel Crowe...
2h30
Sortie : 13 février 2013
3/10
Oscarisé en 2010 pour Le Discours d’un roi, Tom Hopper revient
aux oscars cette année - pour son deuxième passage - avec une comédie musicale.
Qui n’est autre que l’adaptation du roman de Victor Hugo, Les Misérables. Avec pas moins de huit nominations, le troisième
film de Tom Hopper est la grande catastrophe du mois de février.
Synopsis : Dans la France du 19e siècle, une histoire poignante de
rêves brisés, d'amour malheureux, de passion, de sacrifice et de rédemption :
l'affirmation intemporelle de la force inépuisable de l'âme humaine. Quand Jean Valjean promet à Fantine de
sauver sa fille Cosette du destin tragique dont elle est elle-même victime, la
vie du forçat et de la gamine va en être changée à tout jamais.
L’insupportable lourdeur de ces
deux heures trente débute dès le deuxième plan. Jean Valjean au bagne commence
déjà à cantonner ses lamentations, en chœur, avec les autres bagnards. Sans
prendre le temps de poser son atmosphère, ses décors, et ses personnages (ce
qui, pour une fresque d’une telle ampleur, est fondamental), Tom Hopper démarre
en quatrième. Rien d’étonnant à ce que le spectateur cale au bout de deux
minutes de film. Avec Jean Valjean, nous découvrons Javert, interprété par un
Russel Crowe ridicule. Une perpétuelle surabondance de jeu d’acteurs, de
dialogues, de mobilité de la caméra, persiste pendant tout le film. Le
spectateur se retrouve alors noyé. Et l’ennui arrive assez rapidement,
d’autant plus si l’on connaît la totalité de l’histoire. Hugh Jackman en Jean
Valjean ne dégage pas un brin d’émotion. Un Jean Valjean en toc est extrêmement
problématique. Le jeune Eddie Redmaine (révélé par la mini série Les Piliers de la Terre) est légèrement
plus convaincant mais ne fait jamais d’étincelles. C’est le cas pour la plupart
des autres acteurs secondaires (Amanda Seyfried / Cosette ; Helena Bonham Carter / Madame Thénardier)
C’est quand Tom Hopper décide
d’en faire le moins possible que la magie opère. Lorsque la divine Fantine
(Anne Hathaway) entame I dreamed a dream,
elle frappe en plein cœur. Ne serait-ce que pour ce moment de grâce, Anne
Hathaway peut prétendre à l’oscar du second rôle (pas seulement pour Fantine
mais aussi et tout simplement pour son début de carrière exceptionnel). Ce n’est
malheureusement pas pour autant que le film est sauvé. On préférera de loin la
représentation sur scène de Schönberg.
Fantine a rêvé un rêve. Nous
avons vécu un cauchemar. Misérable.
Jeremy S.
Fantine (Anne Hathaway, I dreamed a dream) |
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