Réalisé par Anne Fontaine
Ecrit par Christopher Hampton
D'après la nouvelle The Grandmothers de Doris Lessing
Adapté par Christopher Hampton et Anne Fontaine
Avec : Robin Wright, Naomi Watts, Xavier Samuel...
1h51
Sortie : 3 avril 2013
-
Perfect Mothers, Bad movie !
Premier long
métrage en langue anglaise pour la réalisatrice Anne Fontaine. Malgré un casting séduisant
(uniquement féminin), ce dernier déçoit de par sa mise en scène digne d'une publicité Red
Bull, qui plus est ratée.
Synopsis : Inséparables depuis le premier âge, Lil et Roz vivent en parfaite osmose avec leurs deux enfants, deux jeunes garçons à la grâce singulière et qui semblent des prolongements d'elles-mêmes. Les maris sont absents. Inexplicablement, et pourtant comme à l'évidence, chaque femme se rapproche du fils de l'autre, nouant avec lui une relation passionnelle. A l'abri des regards, dans un Eden balnéaire presque surnaturel, le quatuor va vivre une histoire hors norme jusqu'à ce que l'âge vienne mettre un terme au désordre. En apparence, du moins...
Difficile de comprendre
comment le livre d'un prix Nobel de littérature peut être adapté d’une telle manière. Dès
les 1ères images, quelque chose rend perplexe. Le mélange entre un
paysage idyllique, des images lisses et à l’aspect clipesque, des sons
diégétiques et extra-diégétiques peu convaincants crée un ensemble tellement
indigeste que le fond du film (basé sur un roman solide) paraît totalement
risible.
Il faut
cependant rendre à César ce qui appartient à César. Anne Fontaine prend des
risques en tournant un film en langue anglaise et en adaptant un livre primé.
Elle développe l’histoire de son quatuor, en créant des liens choquants,
représentés quasiment comme incestueux. Pour démarrer son film, Anne Fontaine
filme Lil (Naomi Watts) et Roz (Robin Wright) enfants, aussi proche que des
sœurs. Lorsque ces deux dernières s’éprennent de leurs fils respectifs cela
provoque sur le spectateur, spontanément, un effet de dégout, car il y voit un
une union physique à travers les liens du sang. Il n’en est rien. Quelques
minutes après avoir digéré cela plus aucune émotion ne passe, que ce soit celle
du dégout (du spectateur) ou l’amour qui émane des personnages.
A partir de là
le film fait une longue descente aux enfers. A l’esthétique lisse et répugnante
s’ajoute l’histoire très niaiseuse, qui regorge de pathos (l'une pleure la rupture avec l'un des garçons pendant que l'autre s'acoquine avec le second, et bien sûr s'en suit des inversements incessants). Même Naomi Watts (Lil) et Robin Wright
(Roz), qui sont les seules à être « perfect » dans ce film, n’arrivent
pas à le relever suffisamment.
Perfect Mothers finit par devenir ridicule alors que
tout est fait pour choquer. Lorsque les 1ers noms du générique de fin
apparaissent un grand soupir de soulagement nous échappe, les longues minutes
de film sont terminées.
Alexis D.
Roz (Robin Wright) et Lil (Naomi Watts)
Le fils de Roz, Tom (James Frecheville) et celui de Lil, Ian (Xavier Samuel)
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