Art du Film: Les Âmes Vagabondes

Ecrit et réalisé par Andrew Niccol

D'apèrs le roman Les Âmes Vagabondes de Stephenie Meyer

Avec : Saoirse Ronan, Diane Kruger, Max Irons, Jake Abel...

2h04

Sortie : 17 avril 2013

Les Âmes Lobotomisatrices

Andrew Niccol, réalisateur de nombreux bons films (Lord of War, Bienvenue à Gattaca, Simone) s’est définitivement perdu en ce mois d’avril 2013. Pourtant à l'aise dans le domaine de la science fiction (Bienvenue à Gattaca et Time Out) est totalement passé à côté. Choisi par Stephenie Meyer pour l’adaptation de sa saga littéraire, c’est à un pantin que l’on a à faire et non un cinéaste.

Synopsis : La Terre est envahie. L'humanité est en danger. Nos corps restent les mêmes, mais nos esprits sont contrôlés. Melanie Stryder vient d'être capturée. Elle refuse cependant de laisser sa place à l'être qui tente de la posséder. Quelque part, caché dans le désert, se trouve un homme qu'elle ne peut pas oublier. L'amour pourra-t-il la sauver ?

Alors que dans Oblivion la science fiction était travaillée très simplement le film d’Andrew Niccol tente également la même chose. Néanmoins ce qu’il en ressort n’est pas de la simplicité mais juste du simplisme. Le film se résume à de belles voitures blanches sans intérêts, des locaux vides, des petits cristaux et des lentilles bleues.

Si l’image des Âmes Vagabondes est très fade il en est de même pour l’intrigue. Alors que l’idée d’un quatuor amoureux au sein de trois corps (une âme vagabonde, Gaby, cohabite avec l’âme humaine dans le corps de Mélanie, jouée par Saoirse Ronan et deux hommes, l’un aimant Mélanie l’autre Gaby) aurait pu être très intéressante, le développement est très plat. Leur histoire se rassasie par des repoussements et des baisers, rien de plus.

Le plus mauvais personnage est principalement celui de La Traqueuse (jouée pourtant par la très douée Diane Kruger). Elle est la « méchante » de film la plus nullissime ayant jamais existé. Les hôtes des corps ayant une certaine éthique ils se refusent à tuer des humains. Son rôle se résumerait donc à heurter psychologiquement (mais cela n’arrivera jamais).

Alors que le film démarre déjà au ras des pâquerettes, Andrew Niccol réussit l’exploit de conclure son film encore plus mal. Une fin à rallonge, un happy-end bâclé sorti de nul part. Malheureusement on peut s’attendre à une suite puisqu’arrive miraculeusement durant ce happy-end une actrice déjà très connu, Emily Browning. Reste à espérer qu’Andrew Niccol ne continuera pas cette effroyable expérience sous peine de voir sa carrière, déjà bien ternie, s’arrêter net.

Alexis D.