samedi 29 juin 2013

Star Trek Into Darkness - J. J. Abrams



Réalisé par J. J. Abrams
Ecrit par Roberto Orci, Alex Kurtzman, Damon Lindelof
D'après l'oeuvre de Gene Roddenberry
Avec : Chris Pine, Zachary Quinto, Zoe Saldana, Benedict Cumberbatch
2h10
Sortie : 12 juin 2013

-

Le côté obscur de Starfleet

Alors qu’en matière de science fiction et de super-héros deux grosses écuries que sont Marvel et DC Comics se tirent la bourre, J. J. Abrams choisit de s’attaquer à l’une des plus mythiques saga américaine, Star Trek. Après un 1er opus en 2009 salué par la critique et le grand public J. J. Abrams se devait de nous offrir un second épisode à la hauteur de nos espérances. Celui que l’on voit comme le fils de la science fiction américaine (dont le père est Spielberg avec lequel il a pu collaboré notamment dans Super 8) va bien au delà de ce qu’on a pu voir dans le précédent.

Alors que le second opus est très fréquemment en deçà des autres J. J. Abrams ne se fait pas prendre au piège. Les personnages étant déjà bien connus et installés, le film doit débuter sur les chapeaux de roues sans pour autant être plus important et imposant que le reste du film. Le film démarre effectivement et est assez révélateur de ce qui suivra par la suite. Une image très colorée (surfant sur la mode « lancé » par Spring Breakers d'Harmony Korine et reprise dans The Place Beyond the Pines de Derek Cianfrance ou Only God Forgives de Nicolas Winding Refn), une bande d’acteurs ainsi que leur relations, de l’action et une très bonne utilisation de la technologie 3D (jeu sur la profondeur principalement) font de ce Star Trek un très bon moment de cinéma.

J. J. Abrams donne l’impression, avec du recul, que ce film est en quelque sorte un tremplin vers la suite de son travail. En effet, son prochain projet cinématographique (il est important de le préciser puisqu’il est également très actif sur le petit écran avec de nombreuses séries tout comme l’est Spielberg) est la réalisation d’un autre grand monstre sacré du cinéma de science fiction américain : Star Wars. Tout porte à croire que les éléments présents dans ce Star Trek seront repris dans sa future trilogie. L’idée d’une bande (alors que la science fiction traditionnelle tient plus sur un seul personnage) ainsi que les thèmes sont à peu près identiques. John Harrison, le méchant ce second volet, ressemble à s’y méprendre à Dark Vador (dans leur construction psychologique). Tout deux sont au départ du côté de l’instance la plus « gentille », sont érigés aux rangs de héros et finissent par se retourner contre leur famille d’adoption (Starfleet pour John Harrison, les Jedi pour Dark Vador) suite à un événement intervenant au sein même de la « bonne organisation » (une trahison par exemple).

Spock (Zachary Quinto), John Harrison (Benedict Cumberbatch) et James Kirk (Chris Pine)

Le combat de Spock, de James Kirk et de leur équipe est de sauver l’humanité (comme cela est toujours le cas) mais aussi de découvrir la vérité au sujet de leurs employeurs et aussi de devenir des Hommes meilleurs. S’il est reproché au film d’avoir un scénario peu recherché il est toutefois d’une efficacité redoutable. Tout comme Oblivion il y a quelques mois, J. J. Abrams se joue aussi des codes du cinéma américain en faisant intervenir un magnifique personnage féminin dont on s’imagine déjà qu’elle s’amourachera du très charismatique James Kirk (Spock étant déjà éprit de Nyota Uhura dans le film de 2009). Il n’en est rien mais laisse néanmoins la porte ouverte pour un troisième (et dernier ?) volet.

Transformant tout ce qu’il a entre les mains en or, l’impatience de contempler ses futures œuvres (la trilogie Star Wars et Star Trek 3) est déjà là. Peut être même aura-t-il la force de réconcilier Trekkie et Warsie.

Alexis D.

Dr Carol Marcus (Alice Eve) et James Kirk (Chris Pine)

Pavel Chekov (Anton Yelchin), James Kirk (Chris Pine), Montgomery Scott (Simon Pegg), Leonard McCoy (Karl Urban), Hikaru Sulu (John Cho) et Nyota Uhura (Zoe Saldana)

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire