vendredi 15 février 2013

7 Psychopathes - Martin McDonagh (par Alexis D.)



Ecrit et réalisé par Martin McDonagh
Avec : Colin Farrell, Woody Harrelson, Christopher Walken, Sam Rockwell...
Musique Originale : Carter Burwell
1h50
Sortie : 30 janvier 2013

7/10

Pour son 2nd long-métrage Martin McDonagh, réalisateur de l’excellent Bons Baisers de Bruges (2008), prend un malin plaisir à déjouer les codes du film d’action sur le ton de la comédie. Malgré quelques moments confus, cette idée s’avère plutôt efficace.

Synopsis : Marty est un scénariste hollywoodien en panne d’inspiration. Confronté à l’angoisse de la page blanche, il peine à écrire son nouveau projet de film au titre prometteur : 7 PSYCHOPATHES. Son meilleur ami Billy, comédien raté et kidnappeur de chiens à ses heures, décide de l’aider en mettant sur sa route de véritables criminels. Un gangster obsédé par l’idée de retrouver son Shih Tzu adoré, un mystérieux tueur masqué, un serial-killer à la retraite et d’autres psychopathes du même acabit vont alors très vite prouver à Marty que la réalité peut largement dépasser la fiction…

L’excellente 1ère scène est déjà révélatrice du contenu du film : des discours et situations surréalistes, un humour bien dosé et une petite touche d’action, de « combat à l’arme à feu » qui nous rappelle esthétiquement un certain Quentin Tarantino. C’est à la suite de cette scène que ce trouve le seul (petit) défaut du film. En effet, McDonagh se doit de nous présenter les 7 psychopathes en plus du scénariste Marty (joué par Colin Farrell). Même si chaque psychopathe est introduit de manière parfois touchante, parfois drôle (et souvent les deux), on finit par s’ennuyer de ces 30 minutes d’exposition. Néanmoins chaque personnage est joué très justement voir même excellemment (mention spéciale à un Sam Rockwell totalement déjanté).

Ce léger parfum d’ennui se dissipe très rapidement notamment par ce qui fait l’intérêt du film : le flirt avec les codes du film d’action « pur », ce qui procure énormément de surprise jusqu’à la dernière minute. Par exemple, alors que dans tout film d’action le héro se battrait pour finir avec une femme, ici tous les personnages féminins passent aux 2nd plan, à la limite de la figuration, du début à la fin. Tous les thèmes importants sont traités par tous les moyens possibles autres que l’action, que ce soit par l’humour, des dialogues très efficients, un travail sur la psychologie des personnages abouti. McDonagh réalise une fin en apothéose, en prenant à contrepied les idées selon lesquelles les gentils et les méchants s’affrontent dans un spectacle « éblouissant » d’effets spéciaux.

Petit bémol tout de même, qui ne vient pas du film en lui-même mais de la bande-annonce qui nous montre une idée absolument fausse de ce divertissement jouissif offert par McDonagh. Allez-y sans vous fiez à celle-ci.


Alexis D.



Marty (Colin Farrell), Hans (Christopher Walken), Billy (Sam Rockwell)

Kaya (Abbie Cornish), Billy (Sam Rockwell), Marty (Colin Farrell)



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